Unies et solidaires pour le droit à l’avortement!

Unies et solidaires pour le droit à l’avortement!

Gatineau, 27 avril 2022 – L’Assemblée des groupes de femmes d’interventions régionales
de l’Outaouais (AGIR Outaouais) convoque la population de la région à se mobiliser
devant le parlement d’Ottawa en solidarité aux femmes des États-Unis d’Amérique qui
vivent un recul historique de leurs droits et de l’autonomie de leurs corps. Sur l’heure du
dîner (12 :00), AGIR Outaouais, ses membres et ses collaboratrices dénonceront les
récentes attaques au droit à l’avortement des femmes des États-Unis qui voient leurs droits
à la santé, à la sécurité et à la vie attaqués de plein fouet.

AGIR Outaouais est un organisme de défense des droits et de représentation des groupes
de femmes de la région de l’Outaouais. Notre approche féministe intersectionnelle
cherche à dénoncer les impacts qu’ont ce genre de politique sur toutes les femmes, et
particulièrement sur les femmes à la croisée des oppressions. L’intersection des facteurs de
genre, de couleur de la peau, de statut migratoire, de santé et de capacité physique, etc.
est à prendre en compte lorsqu’on défend l’accès aux services de santé et de sécurité des
femmes.

Au Canada, le droit à l’avortement a été établi clairement par l’affaire Morgentaler en
1988, où la Cour suprême a déterminé que la criminalisation de l’avortement constituait
une atteinte à l’intégrité physique et émotionnelle d’une femme. Deux ans plus tard, la
Cour suprême se prononçait dans l’affaire Tremblay c. Daigle et confirmait que le fœtus
devient une personnalité juridique une fois qu’il est né vivant et viable. La Loi canadienne
sur la santé qui dit que l’interruption volontaire de grossesse est un « service médicalement
nécessaire ». Il devrait donc être gratuit, universellement accessible, peu importe les
circonstances. Or, depuis quelques années, nous observons une montée des mouvements
antiavortement au Canada, à la fois dans la sphère politique et dans les mouvements
citoyens. L’accès à l’avortement est inégal au pays, notamment au Nouveau-Brunswick, où
le gouvernement en place limite l’accès à l’avortement à seulement trois hôpitaux dans la
province. Ce service essentiel à la santé des personnes ayant un utérus est encore plus
difficile d’accès pour les personnes vivant en milieu rural, voire impossible.
En 1973, l’arrêt Roe c. Wade statuait sur le droit à l’avortement, garantissant le droit à
l’interruption volontaire de grossesse pendant le premier trimestre, et laissant la possibilité
à chaque État d’interdire l’avortement lorsque le fœtus est considéré comme viable, soit
entre les 22e et 24e semaines, selon les cas. En 2018, le Mississippi a adopté une loi
interdisant l’avortement après 15 semaines de grossesse, sous l’argumentaire que le fœtus
pourrait ressentir de la douleur à ce stade, et en violation directe de l’arrêt Roe c. Wade.
Quatre ans plus tard, la Cour suprême des États-Unis a annoncé que son jugement
invalidait l’arrêt Roe c. Wade. C’est ainsi que 50 ans après l’arrêt historique de Roe c.
Wade, celui-ci a été jugé comme n’ayant plus lieu d’être, remettant à chaque État le droit
de légiférer en matière de droit à l’avortement.

Pour toute demande d’entrevue, veuillez contacter :
Isabelle Cousineau, chargée de projet et des communications à AGIR Outaouais
819-210-1797
communication@agir-outaouais.ca

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